Combien
donner ?
Il ne peut être question de tarif.
Mais si chacun a recours, un jour, à l' Église quand un événement
familial se présente, il faut bien admettre que Église vit
tous les jours, - pas richement, et c'est normal - mais pas non plus de
"l'air du temps".
Offrandes suggérées par l' Église
de France pour les différents services :
* Messe :16
€ - * Baptême
: 60 € - *
Mariage : 160
€ - *
Sépulture : 160 €
Mais à chacun la liberté de voir, en conscience
et suivant ses ressources, ce qu'il peut offrir.
Une idée toute simple : faire la comparaison entre
les frais engagés pour un simple avis mortuaire dans le journal,
ou les frais engagés pour un deuil ou un mariage (qui vont souvent
au-delà du nécessaire) et ce que nous demande Église
alors qu'il s'agit d'un tout autre domaine, d'une autre dimension dans le
cœur et dans l'esprit.
Le Comité de Gestion.
+ Nous vous rappelons que les prêtres
reçoivent tous le même salaire. Avec les avantages en nature
(logement et chauffage) ce salaire est l'équivalent du S.M.I.C. .
+ Vous pouvez remettre votre offrande à
votre Répondant de Village ou au prêtre de votre paroisse.
la quête ? Pour quoi
Dans
la plupart des cas, ce que vous donnez à la quête est affecté
principalement aux besoins de la paroisse.
Certaines quêtes sont affectées aux besoins de l' Église
diocésaine ou à autre causes: caritatives, missionnaires,
éducatives...
Grâce à votre offrande, la grande famille de Dieu reçoit les moyens de sa mission.
la quête ? Pourquoi
Savez-vous
que la quête est un moment important de la messe?
-
Au moment où le prêtre offre à Dieu le pain
et le vin pour qu'ils deviennent le Corps et le Sang du Christ, vous êtes
invités à vous offrir vous même "pour la
Gloire de Dieu et le Salut du monde".
- Lorsque vous donnez de l'argent
à la quête, vous offrez quelque chose qui vous appartient,
que vous avez gagné.
L'argent que
vous donnez représente votre offrande spirituelle.
C'est un signe de votre participation au Sacrifice du Christ.
Une offrande à certaines occasions. *
L'Église
ne vend pas ses sacrements ...
.
Les actes religieux ne se paient pas ... .
Il ne saurait être question d'honoraires. Il s'agit
d'un geste de participation à la vie matérielle de l' Église
toute entière.
Voici à quoi sert ce qui est donné par une famille
à l'occasion d'une cérémonie.
- 80% sont versés à la paroisse pour permettre de faire face - en partie - aux dépenses du culte (cierges, livres ou feuilles de chants, chauffage de l'église ou de la salle paroissiale, entretien des locaux, frais de secrétariat, de déplacements, etc...) . Il faut aussi penser à la vie des prêtres, des permanents du secteur, et à la formation des bénévoles.
- 20% sont envoyés à l' Évêché pour les frais de fonctionnement du diocèse et pour un partage avec les prêtres âgés ou malades.
Cela
donna lieu à un gentil trafic avec des accommodements : des compressions
sont possibles. Comme les messes sont dites généralement
pour les morts, plusieurs institutions et pèlerinages en font leur
gagne-pain principal et sont devenus des usines à messes pour les
âmes du Purgatoire. Récemment, des cardinaux défunts
ont laissé dans leur testament des centaines de messes pour le
repos de leur âme. Les honoraires qui avaient jadis une dimension
personnalisée - tel prêtre, telle paroisse - sont aujourd'hui
une fiscalité ecclésiale et centralisés par les diocèses.
Ils échappent à l'impôt !
Tarifer les actes du culte se dénommait autrefois de
la simonie, mais comme le répondait avec humour jadis un professeur
de droit canon à qui l'on posait la question, l'Église a
décidé que les honoraires de messe ne tombaient pas dans
cette catégorie ! La quête du dimanche à la messe
est traditionnellement la contribution des fidèles à la
vie de l'Église et au souci des pauvres. Inconsciemment et gentiment
beaucoup pensent, par des messes, acheter quelque chose en faveur de leurs
défunts : des messes, pas de fleurs ! Les âmes des défunts
sortent plus vite du Purgatoire, à plus forte raison si l'on ajoute
une indulgence plénière !
Sans doute ne faut-il pas s'en prendre à la religion
populaire surtout quand elle rapporte ? Même si l'on a trouvé
des explications mystiques - ce n'est pas une mauvaise chose en soi -
à beaucoup d'institutions ecclésiales (célibat du
prêtre, monarchie pontificale, création de dogmes...), un
retour à l'histoire de l'Église éclairerait bien
des chrétiens.
(1) Voir C. Vogel : Le Pécheur et la Pénitence au Moyen Âge, Paris , Cerf, 1969
Jean COMBY, historien (Lyon)
La Croix du jeudi 17 janvier 2013