Mise à jour : 09.08.2017
COMMENT PARTICIPER
Á LA VIE MATÉRIELLE
DE  L' É
GLIS E ?

 

 

 

Combien donner ?

  Il ne peut être question de tarif. Mais si chacun a recours, un jour, à l' Église quand un événement familial se présente, il faut bien admettre que Église vit tous les jours, - pas richement, et c'est normal - mais pas non plus de "l'air du temps".

  Offrandes suggérées par l' Église de France pour les différents services :

* Messe :16 € - * Baptême : 60 € - * Mariage : 160 € - * Sépulture : 160 €

   Mais à chacun la liberté de voir, en conscience et suivant ses ressources, ce qu'il peut offrir.
   Une idée toute simple : faire la comparaison entre les frais engagés pour un simple avis mortuaire dans le journal, ou les frais engagés pour un deuil ou un mariage (qui vont souvent au-delà du nécessaire) et ce que nous demande Église alors qu'il s'agit d'un tout autre domaine, d'une autre dimension dans le cœur et dans l'esprit.

Le Comité de Gestion.


+ Nous vous rappelons que les prêtres reçoivent tous le même salaire. Avec les avantages en nature (logement et chauffage) ce salaire est l'équivalent du S.M.I.C. .
+ Vous pouvez remettre votre offrande à votre Répondant de Village ou au prêtre de votre paroisse.

Vos questions

la quête ? Pour quoi

Dans la plupart des cas, ce que vous donnez à la quête est affecté principalement aux besoins de la paroisse.
Certaines quêtes sont affectées aux besoins de l' Église diocésaine ou à autre causes: caritatives, missionnaires, éducatives...

Grâce à votre offrande, la grande famille de Dieu reçoit les moyens de sa mission.

la quête ? Pourquoi

Savez-vous que la quête est un moment important de la messe?
- Au moment où le prêtre offre à Dieu le pain et le vin pour qu'ils deviennent le Corps et le Sang du Christ, vous êtes invités à vous offrir vous même "pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde".
- Lorsque vous donnez de l'argent à la quête, vous offrez quelque chose qui vous appartient, que vous avez gagné.

L'argent que vous donnez représente votre offrande spirituelle.
C'est un signe de votre participation au Sacrifice du Christ
.

 

Tout simplement par quelques quêtes
Une indication :
Si vous donner au minimum 2 € et d'ajouter 1 € pour chaque membre de votre famille qui participe à la messe.
Votre paroisse pourra
- subvenir à ses besoins
- Se donner sans compter pour la mission
combien ?

 

Un supplément généreux :
Si vous le pouvez, donnez plus pour ceux que ne peuvent pas donner beaucoup.

 


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Une offrande à certaines occasions. *

  L'Église ne vend pas ses sacrements ... .
  Les actes religieux ne se paient pas ... .
  Il ne saurait être question d'honoraires. Il s'agit d'un geste de participation à la vie matérielle de l' Église toute entière.
  Voici à quoi sert ce qui est donné par une famille à l'occasion d'une cérémonie.

- 80% sont versés à la paroisse pour permettre de faire face - en partie - aux dépenses du culte (cierges, livres ou feuilles de chants, chauffage de l'église ou de la salle paroissiale, entretien des locaux, frais de secrétariat, de déplacements, etc...) . Il faut aussi penser à la vie des prêtres, des permanents du secteur, et à la formation des bénévoles.

- 20% sont envoyés à l' Évêché pour les frais de fonctionnement du diocèse et pour un partage avec les prêtres âgés ou malades.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu d'histoire
Origine des honoraires de messe
  Dans une multitude de cas, la majorité des chrétiens - je ne le leur reproche pas - mais aussi la plupart dès évêques et une grande partie du clergé ignorent l'histoire de l'Église ou ne veulent pas la connaître. On n'a comme référence que le droit canon ou le concile de Trente. Et l'on s'efforce aujourd'hui de montrer que Vatican II ne représente aucune rupture mais une pure continuité dans l'histoire de l'Église.
  Je veux bien qu'on explique aujourd'hui les honoraires de messe par la volonté de faire vivre les prêtres et les paroisses. Mais l'origine n'est pas là. Les honoraires de messe sont le point de départ des indulgences. Ils s'inscrivent dans l'histoire de la pénitence tarifée née au Moyen Âge. Une pénitence imposée (jeûne, macérations diverses, interdits sexuels) pouvait trouver un équivalent, une « rédemption » tarifée sous forme de messes que le pécheur fait dire (VII-VIII" siècle) : un an de jeûne est racheté par trente messes ; sept ou douze jours de jeûne par une messe. Et, pour que nul ne l'ignore, sont précisés les tarifs à payer pour chaque messe. A notre connaissance ce sont les plus anciennes listes d'honoraires que nous possédions (1).
  Les messes étant beaucoup demandées, des prêtres dirent jusqu'à sept messes par jour. Les moines qui, à l'exception de l'abbé, n'étaient pas prêtres furent désormais tous ordonnés pour répondre à l'augmentation de la demande. Ils furent obligés de dire leur messe dans les recoins sur des autels latéraux avant la célébration de la messe conventuelle. Plusieurs évêques et conciles, cependant, condamnent le procédé au cours du Moyen-âge : « Nous interdisons au confesseur d'imposer, par cupidité, à son pénitent de faire dire des messes. Nous décidons aussi qu’aucun prêtre ne convienne d’honoraires fixes en échange de messes à célébrer mais qu’il se contente de ce qui est offert à la messe » (Concile d'York, 1195).

  Cela donna lieu à un gentil trafic avec des accommodements : des compressions sont possibles. Comme les messes sont dites généralement pour les morts, plusieurs institutions et pèlerinages en font leur gagne-pain principal et sont devenus des usines à messes pour les âmes du Purgatoire. Récemment, des cardinaux défunts ont laissé dans leur testament des centaines de messes pour le repos de leur âme. Les honoraires qui avaient jadis une dimension personnalisée - tel prêtre, telle paroisse - sont aujourd'hui une fiscalité ecclésiale et centralisés par les diocèses. Ils échappent à l'impôt !
  Tarifer les actes du culte se dénommait autrefois de la simonie, mais comme le répondait avec humour jadis un professeur de droit canon à qui l'on posait la question, l'Église a décidé que les honoraires de messe ne tombaient pas dans cette catégorie ! La quête du dimanche à la messe est traditionnellement la contribution des fidèles à la vie de l'Église et au souci des pauvres. Inconsciemment et gentiment beaucoup pensent, par des messes, acheter quelque chose en faveur de leurs défunts : des messes, pas de fleurs ! Les âmes des défunts sortent plus vite du Purgatoire, à plus forte raison si l'on ajoute une indulgence plénière !
  Sans doute ne faut-il pas s'en prendre à la religion populaire surtout quand elle rapporte ? Même si l'on a trouvé des explications mystiques - ce n'est pas une mauvaise chose en soi - à beaucoup d'institutions ecclésiales (célibat du prêtre, monarchie pontificale, création de dogmes...), un retour à l'histoire de l'Église éclairerait bien des chrétiens.

(1) Voir C. Vogel : Le Pécheur et la Pénitence au Moyen Âge, Paris , Cerf, 1969


Jean COMBY, historien (Lyon)
La Croix du jeudi 17 janvier 2013